« Quand on vient voir quelqu’un on est détenu provisoire, ça veut dire qu’on doit se plier au règlement de la prison. »
« Quand on entre ils prennent la carte d’identité, ils nous donnent un papier avec une pochette plastique, qu’on accroche sur nous et des clés pour le casier. Après on a encore le sas ou on passe au détecteur, on enlève tout ce qui est montre, ceinture, le pull avec la tirette. Tout ça est mis dans un bac. Puis on passe en dessous. Si ils voient que ça sonne pas c’est que c’est okay. De là on a encore une heure à attendre dans une salle pour qu'on nous donne un numéro de table. »
« J’espère que cette fois ils vont prendre le linge. La dernière fois ils n'ont pas voulu les prendre. Je sais pas pourquoi, personne ne le sait. Je crois qu’il n’y a pas vraiment de raison. » - Rachida
« Les gens pensent qu’il faut avoir commis des crimes atroces pour être incarcéré, que les personnes à l’intérieur le méritent et que par conséquent, nous devrions mourir avec eux. Je trouve que les enfants qui sont aussi victimes de ça n’ont pas à se trouver au milieu de ses insultes ». - Maïté Lone
« À 9h40 je prends le train avec le petit à la Louvière centre. Ensuite j’arrive à la gare il est 10h30, le temps de boire un café et puis on prends le métro. Arrivée ici faut attendre au moins trois quarts d’heure devant la porte et encore une heure à l’intérieur. Au retour on prend le train à 15h30, parce qu’il y a pas de train avant, et on arrive à la maison il est 17h. Voilà, ça prend la journée toute entière. Tous les dimanches et tous les mercredis parce que je travaille les autres jours. Il y a une fois où je suis arrivée en courant dans la rue parce que j'avais trois minutes de retard. Ils m'ont dit non. Pourtant, ils n’ouvrent jamais à l’heure. Et après ils se plaignent qu’il y ait des gens qui leur manque de respect ! »
« Un aller simple, à bout de souffle, je prends part à cette fable. Celle qui berce d’illusions, trompe les Hommes libres et bâillonne les exclus. » - Maïté Lone
« (...) S'empare de moi une tristesse profonde. Mon fils en prison pour des faits que je ne crois pas. Je me sentais en deuil, il y avait comme un vide à la maison. L'absence de mon fils, de ses habitudes, de son quotidien me manquait. J'avais l'impression de vivre un cauchemar sans fin. » - Une madré
« Depuis son passage en prison mon fils est brisé. »
« Ce sont toutes ses lettres, il m'en écrit une chaque jour. » - Iris